Wednesday, May 9, 2007

Portraits d'hommes...

Apres Colca, retour a Arequipa pour cause de reparation d'appareil photos de Mateo. Cela fait presque deux semaines. Alors quoi faire en ville a part visiter les musees, hein, je vous demande?... Ben, faire exploser mon cote sombre! Ames sensibles s'abstenir!... Maintenant, je vole (un t-shirt que quelqu'un a oublie a l'hotel), je suis prete a ramener des pommes de terre illegalement en Europe en les mettant dans mon soutien-gorge, et je bois! Pisco sour, pina colada, coctel algarrobina, orgasmo (ca devrait plaire a Jean-Pierre...) et beaucoup d'autres n'ont plus de secret pour moi! La faute a qui? Au Killa. Bar que nous avons decouvert grace au copain d'une copine de Matthieu (vous suivez?)

Le Killa, un bar certes. Mais aussi un lieu de rencontres fantastiques, de bons moments de delire en toute simplicite, la solidarite et l'amitie. Et je suis en deuil depuis 2 soirs, parce que le Killa, c'est fini. Il a ferme ses portes, les nouveaux proprios sont en train de le repeindre en blanc aseptise, et ses habitues suivent leur chemin... Portraits?

La folle a gauche qui aurait bien besoin d'une coupe de cheveux, c'est bon, vous devriez la reconnaitre...

Celui du milieu, c'est Jorge, dit Cutto ou encore El Negro. C'etait lui le proprietaire du Killa cette annee. Vingt-cinq ans. Ca vous secoue les neurones en voyant ce que lui a accompli et ce que certains trentenaires/quadragenaires (et plus) ont fait de leur reves... Amoureux des beaux tatouages, il en a un peu partout (j'ai pas verifie tous les endroits, promis!), des piercings aux oreilles aussi qui vont bien avec sa personnalite, parce que Cutto, c'est un extraverti, le premier a mettre de l'ambiance. Honnete, detestant l'injustice et le racisme, il sait se faire entendre. Tendre et doux comme un marshmallow quand il voit quelqu'un qui souffre, il distribue des hugs et des accolades franches qui font un bien fou. Cutto, c'est le fou au coeur tendre.

Celui de droite, c'est Yasmani. Il a ete co-barman avec Cutto cette annee. Dimanche dernier, il est parti pour le nord du Perou travailler dans les mines de metaux. Ca paie mieux, et c'est plus logique pour sa carriere professionnelle puisqu'il est ingenieur. Le seul petit "hic", c'est qu'il laisse a Arequipa son amoureuse, dont la souffrance et le courage etaient palpables l'autre soir... Presque deux ans qu'ils sont ensemble, et ils sont separes en tout cas pour un an, voire deux ou trois... J'etais toute retournee pour eux!

Et puis voila Hubert. Il est artisan et vend ses creations dans la rue. Comme il est amoureux d'une espagnole et qu'il aimerait la rejoindre, il fait des petits boulots en plus, comme celui de barman. Hubert, le doux de la bande. Quoi qu'il se passe, il reste calme, il suit son chemin. Il m'impressionne comme il traite les bourres en mal d'amour qui se sont caches dans un coin du bar, en larmes. Toujours respecteux, ferme, porteur de paroles pleines qui apportent un peu de serenite. Il est doux le Hubert, mais il sait aussi s'amuser et "peter un cable" en hurlant les paroles d'un groupe de rap qu'il aime bien!

Il y a aussi Oscar, le grand rasta qui joue du didjeridoo comme un vrai aborigene. Je vous dis pas l'ambiance quand Cutto, au djembe, et un vieux qui fait du cajon (sorte de caisse en bois ou l'on s'assoit dessus et sur lequel on tape du plat des deux mains) improvisent!

Et puis Valentin, dit Pajaro (l'oiseau. A cause de son nez...) Un artisan plein de delicatesse qui nous a offert une fine fleur en fil de fer en nous disant de lui faire un sourire tous les jours. Comme ca, elle sera heureuse et nous avec...

Adieu le Killa, bonne route a vous les amis et n'oublions pas le mot du bar: SUAAAAAAAAAAVE (doucement, tranquille)...

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