La fin ou le début...

Ouaip, je ne sais pas si vous vous êtes déjà fait la réflexion, mais en fin d'année les gens autour s'agitent, gigottent dans tous les sens. Comme si le monde était prêt à s'écrouler, la fin des temps proche. Bref, la CATA!!!

Alors, pendant qu'on y est, voici un petit tour de 2007 en images. Juste au cas où... Si le monde s'écroule le 31 décembre à 23h59, au moins vous aurez vu les photos!!!

Tous mes voeux pour une année 2008 sereine et équilibrée...

Nowel

Noyeux Joël!!!!!!!!!!!!!!
Et rappelez-vous l'essentiel...

Ze Bestiole!

Boah, salade et chocolat, ce sera pour une autre fois... C'est gentil, mais non merci... Faut dire que je ressemble a une femme enceinte avec mon ventre, que j'ai du mal a respirer et que j'ai disons quelques soucis la-dedans.

LA responsable? L'unique et abominable helicobacter pylori...

Bref, 3 mois de souffrance et de diete. Vivent le Perou! Vive la Bolivie et ses petites specialites sympathiques...

Ambiance bus

Lima, nous voici, nous voila!
Apres 24 heures de bus direct, nous goutons au calme de la capitale du Perou. Faut dire que meme 340422 habitants sont plus calmes qu'un bus de ligne... Ambiance...

Deja, faut rentrer dans le bus... Parce que meme si les voyageurs ont un billet et une place réservee, il faut qu'ils se precipitent pour monter en premier. Jamais compris pourquoi, mais c'est comme ca...

Une fois dedans, on se retrouve avec une gamine quasi sur les genoux, des sacs de 50kg de riz dans les pattes, les narines dans les aisselles de la mami qui s'est incrustee a la derniere minute.

Et puis, il y a le presentateur! Mazette, ca c'est quelque chose! Un gaillard qui commence par parler du monde en general, des relations entre pays pour en arriver a donner des cours de morale pseudo-chretiens-pachamamaiesques, et finir par la vente de savonnettes a l'aloe vera!!! Pour moi, a chaque fois, 15 minutes de bon temps a dissequer les methodes et le cheminement du presentateur! Fascinant!


Un petit creux? Pas de souci. Il y a toujours quelqu'un pour vous vendre quelque chose. Que ce soit des empanadas (genre de chaussons au fromage) ou de la perche entiere frite avec pommes de terre et haricots verts, il y a de quoi s'en mettre plein la panse! Un jour meme, deux femmes ont pose un grand tissu par terre, empoigne une hache et decoupe un... mouton roti. Dans l'allee!! Avec des pommes de terre et un epi de mais, miam!


Enfin, il y a les films. Generalement des films sanglants, violents, d'action qui font beaucoup de bruit. Ceux-la, on les entend. Mais si par hasard c'est un bon film (enfin, selon mes criteres...), on ne comprend rien parce que tout le monde papotte, le conducteur met sa musique latino a fond. Reste les images ;o)

Ca va me manquer cette ambiance, je le sens! Le silence des bus suisses ou pas grand monde n'ose dire grand chose, pas meme quand on se fait marcher sur les pieds...

Jaguar bolivien et vaches suisses

Mazette! Ca fait longtemps sans nouvelles, hein? Mais c'est qu'apres le Salar (sud de la Bolivie), nous sommes alles directement au Nord, dans la foret amazonienne.

Neuf jours les pieds dans la boue, suants et puants, mais heu-reux! Avons-nous rencontre le jaguar, roi de la "Selva" (foret)? Vous en saurez plus un de ces jours, que ce soit depuis le Perou (on y retourne demain) ou de vive voix sur le plancher des vaches... suisses! He oui, mardi prochain, on sera de retour... Preparez salade verte et chocolat, on est en manque!!! ;o)

Infos minute

Apres la belle ile d'Amantani, sur le lac Titicaca, nous nous sommes retrouves en pleine activite citadine, a La Paz.

Dix jours intensifs de preparation des etapes suivantes, emplettes dignes de la periode de Noel, visite d'un tailleur pour que Mateo soit tout beau avec des habits a sa taille, decouverte de petits restos vegetariens (y'en a marre de la bidoche!!!), copie des photos, fiesta avec les Pacenos (habitants de La Paz) lors de la fete du Gran Poder (13h non stop de defile de danseurs au son des fanfares), seance cine avec deux fois plus de films, un superbe Carmina Burana, etc...

Bref, maintenant on a marre de la ville et on se casse au froid encore plus polaire (-3 la nuit parait-il)! Tupiza et le Salar/Sud Lipez. Je vous laisse faire des recherches et je vous retrouve dans quelques jours...

A peluche!

Valeurs et questions d'ethique...

Lors de mon premier grand voyage (3 mois sac a dos en Australie/Nouvelle Zelande), j'etais travaillee par mes reves inavoues, ce dont j'avais envie a l'instant, et tout y est passe! Vol en helicoptere, traversee du desert en 4/4, saut en parachute, tour en voilier elegant, Rigoletto au grand Opera de Sydney, et j'en passe... Bref, prendre conscience de ses reves et les vivre!

Pour ce voyage au Perou, je suis plutot travaillee par ce en quoi je crois, ce qui est important pour moi, ce a quoi je tiens, mes valeurs...

Les valeurs... Le Perou, pays ideal pour y etre confrontee. D'abord par la presence de celui avec qui je voyage, Matthieu dit Mateo, lui aussi confronte a qui il est. Et puis aussi par le Perou lui-meme, les gens qui y vivent. Petites histoires, choisies entre tant d'autres...

Question importante: va-t-on au Machu Picchu ou pas? D'un cote, c'est LE site a visiter au Perou, LE site ou tout le monde va, LE site qui fait rever, LE site qui fait parler tant d'historiens et d'ethnologues. De l'autre, c'est l'arnaque aux touristes, le coup de massue aux dollars, un site en danger car beaucoup trop visite, et j'en passe.

Pour y aller, les guides ne mentionnent que la maniere "touriste presse", c'est-a-dire Cuzco-Agua Calientes en train (70 dollars, c-a-d 85 francs suisses pour 30 kilometres), sejour a Agua Calientes (les prix doublent par rapport au reste du pays), entree au Machu Picchu (120 sols = 50 francs suisses). Je peux vous dire que c'est ENORME pour le Perou!

Il y a aussi un autre parcours cache plus rude, mais plus economique. Cuzco-Santa Teresa, 8 heures de bus (30 sols, 11 francs suisses), marche de deux heures sur un chemin puis deux heures sur les rails jusqu'a Aguas Calientes, et hop on economise pas mal de dollars!

En gros, cautionner un tourisme a outrance, choisir une option qui menage la chevre et le chou, ou boycotter le Machu Picchu...

Le Machu Picchu visite, il faut retourner a Cuzco. De nouveau l'option train super chere ou marcher 30 km sur les rails. On prend l'option economique, mais 30 km sur les rails, je ne sais pas si vous l'avez deja fait, mais ca creve! A mi-chemin, un petit wagon servant a changer les aiguillage s'arrete et nous propose de monter. Affames, fatigues apres plus de 3h a se tordre les chevilles, on accepte avec bonheur. Trop cool, le paysage defile a toute vitesse!

Apres quelque temps, nos anges nous demandent: "vous allez payer combien?" Heu... Parce qu'il faut payer?... Trop tard pour sauter du wagon! Comment reagir? Avec un peu de jugeotte, on devine qu'ils n'ont pas le droit de nous demander de sous et surtout qu'ils ne peuvent surement pas faire monter de personnes non autorisees dans leur machine. D'un autre cote, franchement ca arrange tout le monde! Payer ou pas? Combien? Quelles seront les consequences de notre decision pour eux, pour nous-memes et pour les touristes qui prendront la meme route? Difficile question!

Des questions comme celles-ci, on est oblige de se les poser quasi tous les jours ici, mais je vous laisse aussi avec l'experience moins casse-tete de l'ile d'Amantani (sur laquelle nous avons passe le triple du temps prevu tellement c'etait bien...)

Amantani est une ile du lac Titicaca, du cote peruvien. Nous y sommes alles avec un bateau appartenant a une cooperative de l'ile. En effet, les habitants sont organises en 8 communautes, et se "partagent" les touristes et leur logement dans les familles, les bateaux, les travaux des champs, etc.

Ils ont deux grands principes (venant de leurs ancetres Incas) que je trouve intelligents. L'un, c'est le principe "aide-moi, je t'aiderai". Si l'un a besoin d'aide pour batir sa maison, les autres lui proposent de l'aide gratuitement; le "paiement" sera un jour d'aider a batir la maison de l'aidant. Par contre, si ce n'est pas possible le moment venu pour une raison ou une autre, il ne lui en sera pas tenu rigueur.

L'autre systeme, c'est "aide-moi stp". Si quelqu'un faisant appel a la communaute ne recoit pas de proposition d'aide, il pourra choisir quelqu'un, sans engagement, ni pression. Et ca a l'air de fonctionner drolement bien!

On met ca en pratique en Suisse? ;o)

Danseuse typique de Uititi (Canyon de Colca)

Y'a pas d'sot metier!

A la veille de quitter Arequipa, ou nous avons passe au total un peu plus de 2 semaines pour cause de reparation d'appareil photo, voici quelques idees si vous desirez changer d'orientation professionnelle. Euh, je vous previens, j'ai mis ces metiers au feminin (petite note feministe a la maniere de Mamie Aline). Et tant pis si ce n'est pas dans le dictionnaire! Na! ;o)

- cireuse de chaussures (faisable dans tous les parcs de la ville)
- vendeuse d'anticuchos (brochettes de coeurs de poulet au barbecue et une pomme de terre. Preparees en pleine rue, sur un grill a charbon)
- crieuse pour inviter les touristes dans les restaurants
- dans les supermarches, representante de papier toilette (observer la cliente, commencer a tchatcher et conseiller un papier toilette special. Si la cliente refuse, faire les gros yeux, argumenter et pousser un peu a bout jusqu'a ce que ca marche)
- vendeuse de fruits, assise devant un tissu sur lequel reposent des figues de Barbarie ou des verres de chicha (jus de mais rouge fermente)
- hurleuse d'arrets dans les colectivos (mini-bus collectifs, a prix mini quelque soit la course). Voix de stentor eraillee conseillee!
- artisane. Vous risquez de devoir ranger votre travail en 2 secondes, car les policiers veulent vous empecher de vendre dans la rue. Evitez la Bolivie, ca peut etre passible de prison ou d'expatriation...
- vendeuse de cigarettes a l'unite. Obligatoire d'avoir un briquet pour allumer la clop du client
- vendeuse de bois pour faire du feu au bord de la plage
- si vous avez un portable (natel), mettez une chemise bien voyante. Les gens viendront vers vous pour que vous fassiez le numero de leur cheri(e), vous n'aurez qu'a compter les minutes et a vous faire payer
- vous avez une balance, devenez peseuse dans la rue (20 cts peruviens, soit environ 8 cts suisses par pesee)

Special ados entre 12 et 15 ans:
- aide vendeuse ou coursiere
- aide dans les restaurants

Special enfants entre 6 et 10 ans:
- vendeuse de bonbons a l'unite
- recuperatrice de bouteilles vides en PET et verre (doit se faire dans les bars et restaurants, entre 20h et minuit)

Interesse(e)? Prenez le premier avion pour le Perou, vous apprendrez vite...

Portraits d'hommes...

Apres Colca, retour a Arequipa pour cause de reparation d'appareil photos de Mateo. Cela fait presque deux semaines. Alors quoi faire en ville a part visiter les musees, hein, je vous demande?... Ben, faire exploser mon cote sombre! Ames sensibles s'abstenir!... Maintenant, je vole (un t-shirt que quelqu'un a oublie a l'hotel), je suis prete a ramener des pommes de terre illegalement en Europe en les mettant dans mon soutien-gorge, et je bois! Pisco sour, pina colada, coctel algarrobina, orgasmo (ca devrait plaire a Jean-Pierre...) et beaucoup d'autres n'ont plus de secret pour moi! La faute a qui? Au Killa. Bar que nous avons decouvert grace au copain d'une copine de Matthieu (vous suivez?)

Le Killa, un bar certes. Mais aussi un lieu de rencontres fantastiques, de bons moments de delire en toute simplicite, la solidarite et l'amitie. Et je suis en deuil depuis 2 soirs, parce que le Killa, c'est fini. Il a ferme ses portes, les nouveaux proprios sont en train de le repeindre en blanc aseptise, et ses habitues suivent leur chemin... Portraits?

La folle a gauche qui aurait bien besoin d'une coupe de cheveux, c'est bon, vous devriez la reconnaitre...

Celui du milieu, c'est Jorge, dit Cutto ou encore El Negro. C'etait lui le proprietaire du Killa cette annee. Vingt-cinq ans. Ca vous secoue les neurones en voyant ce que lui a accompli et ce que certains trentenaires/quadragenaires (et plus) ont fait de leur reves... Amoureux des beaux tatouages, il en a un peu partout (j'ai pas verifie tous les endroits, promis!), des piercings aux oreilles aussi qui vont bien avec sa personnalite, parce que Cutto, c'est un extraverti, le premier a mettre de l'ambiance. Honnete, detestant l'injustice et le racisme, il sait se faire entendre. Tendre et doux comme un marshmallow quand il voit quelqu'un qui souffre, il distribue des hugs et des accolades franches qui font un bien fou. Cutto, c'est le fou au coeur tendre.

Celui de droite, c'est Yasmani. Il a ete co-barman avec Cutto cette annee. Dimanche dernier, il est parti pour le nord du Perou travailler dans les mines de metaux. Ca paie mieux, et c'est plus logique pour sa carriere professionnelle puisqu'il est ingenieur. Le seul petit "hic", c'est qu'il laisse a Arequipa son amoureuse, dont la souffrance et le courage etaient palpables l'autre soir... Presque deux ans qu'ils sont ensemble, et ils sont separes en tout cas pour un an, voire deux ou trois... J'etais toute retournee pour eux!

Et puis voila Hubert. Il est artisan et vend ses creations dans la rue. Comme il est amoureux d'une espagnole et qu'il aimerait la rejoindre, il fait des petits boulots en plus, comme celui de barman. Hubert, le doux de la bande. Quoi qu'il se passe, il reste calme, il suit son chemin. Il m'impressionne comme il traite les bourres en mal d'amour qui se sont caches dans un coin du bar, en larmes. Toujours respecteux, ferme, porteur de paroles pleines qui apportent un peu de serenite. Il est doux le Hubert, mais il sait aussi s'amuser et "peter un cable" en hurlant les paroles d'un groupe de rap qu'il aime bien!

Il y a aussi Oscar, le grand rasta qui joue du didjeridoo comme un vrai aborigene. Je vous dis pas l'ambiance quand Cutto, au djembe, et un vieux qui fait du cajon (sorte de caisse en bois ou l'on s'assoit dessus et sur lequel on tape du plat des deux mains) improvisent!

Et puis Valentin, dit Pajaro (l'oiseau. A cause de son nez...) Un artisan plein de delicatesse qui nous a offert une fine fleur en fil de fer en nous disant de lui faire un sourire tous les jours. Comme ca, elle sera heureuse et nous avec...

Adieu le Killa, bonne route a vous les amis et n'oublions pas le mot du bar: SUAAAAAAAAAAVE (doucement, tranquille)...

Portraits de femmes...

Domitila et Marcela
Originaire du Canyon de Colca, Domitila s'occupe de l'accueil des touristes dans leur hospedaje de San Juan de Chuccho, tout au fond du canyon, pres de la riviere. Cuisiniere hors pair, elle fait des petits miracles avec quelques legumes du jardin, les oeufs de leurs poules (Mmh... Son omelette aux legumes!) Tout au feu de bois et a la bougie, dans la cuisine au sol de terre battue. Sa fille, Marcela, 18 ans, l'aide a maintenir propre et accueillant ce petit coin de paradis perdu dans les arbres. Une vie a l'ancienne, ou tout le monde se couche et se leve avec le soleil, mais ou on prend le temps de rire aussi! En effet, le temps d'une rencontre, Marcela s'est transformee en ma prof de uititi (danse du coin) et habilleuse (costume traditionnel). Gros rires dans la cuisine!


Veronica
Elle me fait penser a grand-maman de la Vallee. Menue, efficace, le meme port de tete et le meme souci du travail bien fait et de la proprete. Elle est aussi une vraie petite femme d'affaire. Elle a cree avec son homme un hospedaje, a eu l'idee de monter un musee sur les traditions du coin, et gere tout ca avec intelligence. Il y a meme l'electricite depuis 4 mois (et depuis l'intervention de Matthieu, il y a la lumiere dans la cuisine!) C'est tout de meme important pour les touristes et ca permet d'ecouter des CD de musique! Elle connait tout des plantes, tisse des chefs d'oeuvre, et veut absolument apprendre l'anglais! Petite lecon improvisee au coin du feu...

Cristina et Rosemarie
Cristina a 35 ans, 3 enfants... et m'a dit que j'avais de la chance de ne pas en avoir! Je peux comprendre d'un cote, parce que la vie a Fure, c'est pas facile, facile! Meme quand on est riche parmi les pauvres. Dans ce petit village perche a 2738m, ou le soleil darde ses rayons de 10h a 14h environ, ou la nuit fait claquer des dents, difficile de vivre. Cristina me semble d'ailleurs depressive... C'est donc Rosemarie, sa fille de 16 ans qui assume tout. L'accueil des touristes, les repas au feu de bois, s'occuper de son petit frere et de sa soeur, les chambres, et de temps en temps s'instruire aupres des touristes qui veulent bien lui donner une lecon de geographie...


Yola
Meme si elle est originaire du Colca, elle a toujours vecu en ville, a Arequipa. Elle a 3 grands enfants la-bas aux etudes, et voudrait bien leur faire des petits plats tous les jours... Voila 6 ans que son mari a decide de faire renaitre une petite oasis avec piscines naturelles d'eau chaude (c'est une region volanique), alors Yola l'a suivi. Mais elle s'ennuie, car elle est souvent seule, et les touristes ne restent souvent qu'une nuit, ce qui ne comble pas son besoin de contact, surtout que c'est un endroit un peu perdu au milieu de nulle part... On a quand meme bien ri ensemble, car on a danse le uititi et la cumbia dans la cour, et franchement, ca valait le detour!!!

Pour Camille, Gerard et Daniela

Pour Camille:
Pour toi ma Camille, voici une vraie robe de princesse, ROSE... avec des paillettes! Malheureusement, je ne pourrai pas te la ramener, car elle n'est pas a ta taille, mais au moins, tu l'as en photo. Elle est belle, n'est-ce pas?
Bon anniversaire ma toute belle et un enorme bisou!

Titine

Pour Gerard et Daniela:
A vous deux qui fetez votre premier jour (ou deuxieme, suivant le decallage horaire!) de mari et femme, je vous envoie toutes mes felicitations et mon amitie. Que vos differences continuent a enrichir votre amour!
Schmurtch,

;o)

Ps. euh, la photo de la robe, c'est aussi pour montrer a Gerard a quoi il a echappe... Elle etait belle ta dulcinee, non? Qui c'est qui te l'avait dit, hein?...

L'enigme du Canyon de Colca

Nous partimes pour 3 jours. Avec tente, de quoi faire 6 repas, et sans shampoing.
Nous revinmes 10 jours plus tard, les cheveux propres, avec tente (bien qu'on ait eu souvent envie de lui bouter le feu!) et le ventre bien rempli... Comment est-ce possible?

Avant de vous donner la solution a cette enigme (suspense oblige), une petite lecon de geographie s'impose. Je vous propose tout d'abord d'aller faire un tour sur la carte (je vous ai meme mache le travail. Merci qui, hein?) et de trouver Arequipa. Le Canyon de Colca est a 180 km de cette ville, soit 7 heures de bus (peruvien, donc lent...) Le canyon de Colca s'étend sur plus de 100 kms, et c'est le canyon le plus profond du monde parait-il (3300 m de profondeur). Inutile de vous dire que ca grimpe, descend, et que se prendre des 1000 m de denivele dans les jambes, c'est le minimum...

Pret(e)s? Instruit(e)s? Bien. Vous avez droit a un bon point: la solution de l'enigme!

Pourquoi 10 jours au lieu de 3 d'abord? Eh bien, quand on aime la nature, la marche et les gens, franchement, il n'y a pas a hesiter! Et puis de temps en temps se retrouver dans des conditions ou le surplus fait place a l'essentiel, ca fait du bien au corps et a la tete. Pas d'electricite, pas de telephone, toilette a l'eau froide (ou a la Kradock, c-a-d pas de toilette du tout...), wc en pleine nature et a l'ancienne, cuisine au feu de bois, eclairage a la bougie et dodo a... 20h maximum (oui, meme moi!!!)

La tente a present. Hum. Comme nous ne savions pas ce que nous allions trouver la-bas, nous avions decide d'etre independants et nous avons loue une tente. Premier soir, montage. Gros rires. Une tente en forme de cerceuil, trouee, rapiecee, sans sardines, tres etroite et... trop courte pour le format de Viking de Matthieu! Du coup, Matthieu s'est devoue et a dormi sous les etoiles (il sait parfois etre gentleman), le nez depassant tout juste de son sac de couchage. Du coup, les autres soirs, nous avons cherche a dormir dans des hospedajes (en l'occurence des bungalows avec lits en bambou). Pas mieux que la tente... Nous arrivons fatigues apres 6 heures de marche, nous rejouissant du vrai lit moelleux que l'on nous propose. Matthieu s'etend. Puik, puik... Tiens, c'est le lit qui grince? Il touche le lit un peu partout. Puik, puik... On regarde. Une souris avait elu domicile dans le creux de la couverture et avait pondu tous ces petits dans ce nid douillet...

Le ventre bien rempli maintenant. Au debut, nous avons utilise nos reserves (ca fait moins lourd dans le sac!) mais quand on a vu ce que les gens preparaient a manger, on a vite echange nos pates/sauce tomate, riz au thon et bouillie compacte de flocons d'avoine pour truite de riviere et ses frites delicieuses, galettes de legumes du jardin, pommes de terre inconnues chez nous (a se relever la nuit), pancakes a la banane, soupes de legumes avec petites herbes (leger gout de menthe, miam). On est pas des boeufs quand meme!!

Et les cheveux propres sans shampoing? Figurez-vous que vous pouvez en fabriquer avec du cactus ou avec du pakai (sorte de gros haricot qui contient des graines noires recouvertes de "coton" qui fond dans la bouche. Super rafraichissant). Si vous voulez mon avis, le pakai, c'est le mieux! On ecrase, moud les graines. On les melange avec de l'eau, on se frotte la tete et on rince, rince, rince (sinon on a les cheveux remplis de petits dechets verts). Apres, on a les cheveux propres, qui sentent bon et tout doux! Je me demande si ca marche aussi avec les pepins de pomme... ;o)

A suivre...

Lecon de geographie (carte du Perou)

Pour agrandir la carte, clicker dessus...

Photos en 5 dimensions...

Quand on a pas d'appareil photo, il y a un autre systeme qui fonctionne bien: les 5 sens. C'est encore mieux, c'est moins cher et avec un peu d'effort, ca peut meme profiter aux autres! Alors voici quelques cliches pris ces deux semaines (he oui, ca fait deux semaines que je suis au Perou...)

LA VUE
Lima: l'avion depasse cette ville immense pour flotter au dessus de l'ocean, fait un demi tour au raz de l'eau. Les barques en dessous s'agitent, l'eau tourbillonne. Le train d'atterrissage sort, comme si nous allions atterrir sur l'eau... Petit gloup dans la gorge... Mais non, c'est normal et bien vite nous retrouvons la terre ferme. A l'aeroport, pour rejoindre le hall des arrivees, tu appuies sur un bouton. Vert, tu passes. Rouge, t'es fouille!

L'OUIE
Paracas: petit village tranquille sauf... en pleine Semaine Sainte! Les hotels sont tous pleins. Ce sera Hotel Playa avec nos sacs de couchage. Nous sommes les seuls Gringos (les visages pales) au milieu de tous ces Limeens (habitants de Lima) qui campent. Chacun met sa musique a plein tube (que ce soit compatible ou pas avec celle des voisins...) mais les etoiles sont au rendez-vous. Les Limeens partis, ce sont les chiens qui s'y mettent (il y a des dizaines et des dizaines de chiens errants) et le film "Jesus" projete sur grand ecran (avec le son a fond bien sur, au-dela du son ecoutable!) Pour que vous ayiez l'impression totale, je vous rajoute le bruit que font presque toutes les voitures ici quand on les ferme: une sorte de sirene, puis quelques bips bien aigus, un hurlement electronique, puis quelques huic-huic sonores. Bonne nuit...

LE TOUCHER
Huacachina: village style Turist-Land au milieu des dunes (oui, toute la cote au Perou est desertique, cailloux, sable, 40· a l'ombre). Veritable oasis en plein desert de sable ou l'on peut faire du sand-board. Dur dur a la montee puisque le sable s'effondre sous les pas, mais un sentiment assez chouette a la descente. On glisse sur le sable, legerement (ouaaiaiaiiiiisss!!!), puis on ramasse quasiment toute la dune et... on s'ecroule! Du sable partout, meme dans le nez et les oreilles!

L'ODORAT
Nasca: bien sur, les fameuses lignes vues depuis un mirador. Une immensite empreinte d'un mystere encore inexplique aujourd'hui. Les lignes bien sur. Mais aussi dans notre hotel, le parfum doucereux du jasmin. Au marche, la senteur de fruits, legumes, herbettes inconnus chez nous, l'odeur appetissante des tamales (petit "pate" de farine de mais farci au poulet, cuit dans des feuilles de bananiers)

LE GOUT
Arequipa: le gout de la langue pateuse pendant les 12 heures de bus sans arret-pipi (vaut mieux pas boire...) Le gout ravigottant du the ici (the, cannelle, clou de girofle), ou celui rafraichissant de la chicha (boisson a base de mais rouge cuit tres longtemps puis fermente). Le delice du cebiche (fruits de mer et/ou poisson crus dans du jus de lime, parsemes de coriandre fraiche)

A suivre...

Pas envie d'ecrire...

Oui, je sais, vous etes tou(te)s suspendu(e)s a mes levres electroniques, guettant le nouveau message de la voyageuse au Perou. Mais bon, la voyageuse n'a pas eu tellement envie d'ecrire ces derniers temps...

Soyons honnetes, c'est franchement galere de retrouver un amoureux qui a voyage seul pendant 2 mois 1/2 a l'autre bout du monde. Quand en plus c'est son premier grand voyage, sa visite du pays se transforme en quete initiatique ou l'amoureuse trouve difficilement sa place... Donc, le Perou, c'est beau, envoutant, mais aussi desertique (au propre, comme au figure).

Je ne vous dit pas ca pour que vous me plaigniez, mais j'ai du mal a vous parler des petits oiseaux qui chantent la, maintenant, tout de suite. Ca viendra, je vous le promets, parce que dans les deserts il y a toujours des oasis et que ben j'ai plein d'autres choses plus amusantes a vous raconter, la, dans ma besace!

Alors restez connecte(e)s, lancez une petite pensee du cote du Perou (ca fait jamais de mal) et a peluche.

Viva el Peru

Hola! Bonjour!

Ca y est, j'y suis!
Ou? A Lima, la capitale du Perou.

Apres avoir travaille comme une musaraigne pour terminer les dossiers a Medair, participe a toutes les fetes de depart, et vide mon appartment de tout ce qui me tient a coeur, me voici sans travail, sans appartement (enfin, temporairement), ouverte a toutes les aventures de ces prochains trois mois.

Matthieu etait au rendez-vous, et c'etait tres facile de le reperer! Sa tete depasse d'au moins deux (tetes), si ce n'est trois, de la foule ;o)

Lima, ville immense au bord de la mer, des voitures dans tous les sens (ne respectant pas tres souvent les regles de circulation...), bourree de petit bus (collectivos) d'ou sort un homme gesticulant et hurlant pour t'inviter a monter. Du bruit, de la pollution, et tout ce qui fait que je n'aime pas forcement les grandes villes! Vivement le Sud!

D'ailleurs, nous y allons demain. Nous sommes en train de nous renseigner, alors suspense et preparez vos atlas geographiques! Plus de nouvelles un de ces jours...

A peluche ;o)

Narcisse (ter)

Bon, après j'arrête avec les "narcissitudes", promis! Mais je ne peux résister à vous montrer une petite démo entre amis. Les commentaires sont de Matthieu (mon homme quoi!) et le danseur, LE danseur, j'ai nommé Olivier.
Cliquer sur le lien suivant:
http://www.youtube.com/watch?v=0Ad3z4uwy7w

Enjoy! ;o)

Narcisse (bis)

Un rêve un peu fou devenu réalité...

L'année dernière, j'ai travaillé avec une artiste peintre qui travaillait sur le mouvement. Et comme elle sait que j'aime gigoter, CQFD. En tout cas, une expérience fascinante!

Exposition en Suisse allemande cet été si ça vous dit...

Narcissique? Amour de l'art? Goût de la découverte? A vous de choisir! ;o)

La vraie histoire de Narcisse

Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir vous raconter?!?
C'est bien beau de créer un blog, mais encore faut-il le nourrir, le bichonner, le polir! Parce que toi, ô foule quémandant des informations, ne te satisfais pas d'un "RAS. A plus"!

Et c'est à trois heures cette nuit, heure propice à la réfexion (et au génie oserais-je dire) que j'ai eu LE flash. En fait, un blog, c'est pour parler de soi!

Malgré ma conscience judéo-chrétienne qui me titille, je vous promets d'essayer. Fort.

D'ailleurs, en y réfléchissant, je sens que ça va être plus facile que prévu... Quatre personnes pour me remplacer à Medair. Oui, quatre.

Schhhhhmfh (son d'une cheville qui enfle)

J'ai beau savoir qu'ils restructurent, en profitent pour rendre un poste multi-tâches plus logique, mais tout de même... Quatre...

Schhhhhmfh (son d'une deuxième cheville qui enfle)

Je crois que ce soir je vais aller faire un tour au bord du lac. Mon reflet dans l'eau devrait en valoir la peine, sublimé qu'il sera par la lune...

Un peu plus près de la surface de l'eau...
Magnifique, admirable, fascinant, pur, transcendant, fascinant, grandiose...

Un peu plus près...
Inouï, surhumain...

Plouf.

Promesse non tenue

Eh oui! Je m'étais promis de ne:

• JAMAIS créer un blog,
• JAMAIS céder à la tentation de renier les lettres pour me mettre sur la toile,
• JAMAIS oublier qu'un contact personnel est toujours mieux qu'un envoi groupé

MAIS... il faut avouer que:

• si je ne crée pas un blog, je vais perdre les derniers amis qu'il me reste, vu que franchement, on fait mieux comme communicatrice...
• si je pars à l'autre bout du monde, mes cop's peuvent me suivre facilement,
• des promesses comme ça, c'est de la foutaise!

Alors, bienvenue sur mon blog! Et à bientôt pour de nouvelles aventures...